O&S, repérées rayon Décoration !

Olivia et Serena étaient sorties de chez la jeune fille rapidement, avaient parcouru la cinquième avenue, ou se trouvaient à la fois l'hôtel particulier des Waldorf, et la boutique préférée de la fille de la famille, Olivia.

Serena et Olivia adoraient ce magasin. Elles pouvaient y passer des heures, à observer les vêtements et à essayer les pires folies des créateurs, ces robes roses bordées de fourrure, que même leurs poupées Barbies n'auraient jamais osé porter, ces chaussures avec plus de 20 cm de talons compensés transparents dont la vulgarité n'était égalée que par la laideur ... Mais elles osaient. Et elles étaient de très bonnes clientes, que les vendeuses les plus antipathiques accueillaient d'un franc sourire, et tentaient toujours de conseiller. Qui a dit qu'elles avaient besoin de conseil ?! Leurs bodys de bébés étaient en cachemire, et achetés ici. Les fées du shopping se sont penchés sur celles qui étaient deux magnifiques bébés aux grands yeux rieurs, et qui à présent sont deux superbes jeunes filles, aux physiques très différents mais tout de mêmes très belles. Il y avait la grande blonde aux yeux bleus, qui étaient pleine de joie de vivre à longueur de journée, la fille que toutes envient et que tous désirent. Et il y avait la jolie brune, pétillante, au physique avantageux et qui adorait l'esthétique. Ces deux-là étaient faites pour s'entendre ! Et elles s'entendent à ravir ! Comme des soeurs ... Non, comme des jumelles ... !

Mais revenons à nos affaires. Elles avaient passé les portes du temple de la mode, mais pour une fois, elles ne venaient pas pour voir les vêtements. Olivia attrapa sa meilleure amie par le bras, et la précipita à sa suite dans l'ascenseur.

_ Comme je suis pressée, j'ai vraiment envie de changer tout ça ! Tu crois qu'une lampe un peu baroque, avec des pampilles en cristal ... ? Non. Un truc épuré alors, complètement design, avec le pied en pierre polie et cristal, et l'abat-jour gris ?

Pierre polie et cristal ? Vous avez dit épuré ?

Pressée, Olivia pressa la touche 6 de l'ascenseur. Sur l'affichette collée au mur, on pouvait lire : "Etage 6 : Décoration intérieure." Mais Olivia n'avait pas lu l'affichette, elle le savait ! Elle était une habituée ...

Soudain, elle observa le pull de son amie. Il glissait le long de son buste menu, offrant un contraste entre sa finesse et l'épaisseur de la maille. Avec cela, elle portait un jean, sûrement l'un de ses Armanis fétiches, qu'Olivia portait aussi. Et, enfin, les bottes en cuir camel, que la grande blonde possédait depuis des années, mais qui lui correspondaient tellement. Son amie paraissait tellement vraie...

Le sourire d'Olivia s'effaça. Elle se sentit soudain futile, elle qui ne portait rien aussi longtemps, elle qui se sentait mal parfois, et qui se demandait si les autres ne la pensaient pas déguisée. Elle s'observa dans le miroir que proposait barney's pour que les clientes puissent se refaire une beauté pendant la montée, ou la descente. Elle se trouva jolie, ce qui la rassura quelque peu, puis se tourna vers la porte, souriant doucement à Serena, et attendant l'ouverture des portes.

Les deux filles étaient maintenant dans l’ascenseur, attendant que celui-ci ouvre ses portes. Serena croisa le regard d’Olivia sur elle, et lui sourit. Puis alors qu’elle allait dire quelque chose, l’ascenseur s’arrêta afin de laisser ouvrir ses portes. Une immense surface s’ouvrait alors devant elle. On pouvait apercevoir quelques canapés exposés au fond du magasin, un rayon luminaire où était accrochés des dizaines et des dizaines de lampes pour tout les goûts était à leur gauche, mais ce n’était pas tout. L’étage ‘Décoration’ de Barney’s était l’une des plus grandes surfaces décoration de NY, mais aussi, celle du meilleur goût.

Serena, suivit d’Olivia, se dirigèrent en premier vers les lampes. Une lampe tapa dans l’œil de la jolie blonde, et celle-ci s’en approcha. Une petite surface plate, ovale, suivit de 4 boules posés les unes sur les autres composaient le pied. Le tout, en chromé façon miroir. L’abat jour, lui, était composé de centaines de fils GRIS, tendus et accroché en haut et en bas. Ces fils en tissu, très serré les uns des autres, donnaient un aspect satiné à l’abat jour. Elle chercha Olivia du regard et lui fit signe de venir.

_ Cette lampe est, genre, carrément sublime. Tu penses pas qu’elle irait bien sur ton buffet Starck ?

Puis S, voyant le regard positif de son amie, se baissa et attrapa une des dernières boîtes. Aussitôt, une serveuse se planta devant elle et lui prit gentiment des mains.

_ Merci ! Mettez là à la caisse, on a encore quelques achats à faire. ^^

Elle se retourna vers Olivia.

J’ai vu de très beaux tableaux & cadres là bas…
Je vais jeter un coup d’œil, tu viens ?

Mais avant même d’attendre sa réponse, Serena s’était déjà élancé au fond du magasin. Apparemment, S avait l’air de prendre ça très à cœur. Comme toutes les choses qu’elle faisait, à vrai dire.

Serena parcourut le rayon, et tomba sur une étagère où étaient posés des cadres « Tiffany & Co. ». Les deux filles adoraient toutes deux cette marque. Que ce soit pour les bijoux, ou pour leurs cadres et autres. Un cadre aux fines moulures style ‘Baroque’ attira son attention. Sa couleur argenté, le rendait tout de suite design et plairait sûrement à Olivia. Aussi, Serena se dirigea discrètement vers les caisses, discuta un bref instant avec la vendeuse, glissa le petit paquet dans son sac Fendi et revenue. La dernière fois que les deux meilleures amies étaient sorties, elles avaient fait un tour dans un parc en voiture de golf et avaient pris des dizaines de photos dans une fontaine. Une des nombreuses photos, se glisserait parfaitement dans ce cadre. Soudain, S s’arrêta devant un tableau.

* Oh ! Un tableau Audrey Hepburn… Celui là est vraiment beau. *

_ Olivia, viens voir ! J’ai trouvé un tableau noir et gris que tu vas adorer !

Olivia était extrêmement heureuse de voir l'excitation que son idée avait provoquée chez son amie. Ainsi, elles allaient s'amuser ! Et cela allait vite ! Serena avait déja trouvé une magnifique lampe, qui irait parfaitement sur son buffet Starck. Les deux jeunes femmes s'étaient séparées dans l'espace décoration libre service, où les boîtes s'empilaient dans d'immenses tiroirs élégants, pour dispenser les vendeuses de devoir se perdre dans la reserve, et aux clientes d'attendre. Olivia s'extasiait devant un magnifique tableau de la ville de Paris, la ville de ses rêves, entre autres. La photo représentait une magnifique femme en habits d'époques, très élégante, dans un esprit 50s/60s très Audrey Hepburn, devant la tour Eiffel, en train d'être peinte par un homme,et observée par deux passants.

La jeune fille avait toujours rêvé de pouvoir se téléporter dans le temps, pour rencontrer son idole de toujours, Audrey Hepburn, mais aussi pour profiter d'une mode ou l'élégance importait plus que le fait d'être sexy, en mini et talons, comme le faisaient de nos jours de nombreuses jeunes filles New Yorkaises, sans se rendre compte de la vulgarité dont elles faisaient preuve.

Elle fut tirée de ses pensées par sa meilleure amie, dont les yeux brillaient d'une lueur excitée. La jeune blonde prenait vraiment ce projet à coeur !

_ Oh, Serena, tu es la meilleure, ce tableau est vraiment magnifique ! Je le veuux !!!

Il ne lui faudrait plus grand chose ! Olivia visualisait sa suite, avec sur ce magnifique buffet Starck une lampe dans la dernière tendance de décoration, Ce tableau en face de son salon, et Audrey Hepburn sur le mur blanc le plus lumineux, pour qu'elle attire le regard. Elle se souvint de cette table, à coté de son canapé en veau velours, sur lequel elle s'installait lorsqu'elle voulait lire. Comprenez ici, lorsque la jeune fille s'ennuyait à mourir, ce qui était assez rare, tant elle étudiait/faisait la fête/faisait du shopping/téléphonait à longueur de journée. Mais Olivia était de ces filles élevées dans la superficialité. Une lampe a 600$ pour une demi-heure par semaine lui paraissait normale, ne la choquait pas.

Mais ne croyez pas la jeune fille hautaine, elle ne l'était pas. Elle était gentille, et adressait souvent la parole à des gens issus de l'Upper West Side, ce qui n'était pas si courant de la part d'une reine de l'Upper East Side. Après leurs achats décoration, elle irait bien dans l'une de ces spacieuses cabines à l'étage mode féminine, profiter du champagne offert. Mais d'abord, il lui fallait une lampe !

Et a l'instant même ou elle se rappela de la raison pour laquelle elle était arrivée dans cette boutique -Non Olivia, tu n'es pas la pour des vêtements ! Pas encore !-, elle buta dans un tiroir mal fermé. Elle en sortit une boîte ridiculement minuscule, qu'elle reposa, jugeant la lampe trop petite, avant de remarquer sur l'étage d'exposition une lampe qui ressemblait à un gros galet luminescent très esthétique, qu'Olivia trouva merveilleux. Elle observa la boîte qu'elle venait de reposer, et remarqua qu'elle correspondait à la "lampe-galet". Ainsi, elle la ramassa, et appela son amie, qui cherchait frénétiquement dans les fauteuils un modele qui lui plairait.

_ Serena, Serena !! Qu'en penses-tu ? Ca irait sur la table à coté de mon canapé en veau velours ?! Après avoir payé, je monterais bien essayer quelques vêtements ...

Elle fit un clin d'oeil à son amie, espérant qu'elle comprendrait qu'elle ne désirait que siffler quelques flûtes de champagne ...

Serena vu son amie arrivée vers elle et se planter devant le tableau, l’air émerveillée.

_ C’est vrai qu’il serait parfait dans ton salon ! Et puis… Audrey Hepburn !

Elle lui fit un clin d’œil, sachant l’admiration que portait Olivia à son égard. Même si Serena ne l’aimait pas autant que sa meilleure amie, elle trouvait qu’Audrey Hepburn était une femme absolument magnifique, pleine d’élégance et de talent. Aussi, elle avait connut, grâce à Olivia, quelques uns de ses nombreux films, tel que Diamant sur Canapé, My Fair Lady ou encore Guerre & Paix.

Une fois la vendeuse venue chercher le tableau, Olivia était repartie au rayon ‘Luminaires’ et Serena ne savait à présent plus où donner de la tête. Lorsqu’elle aperçut une pancarte ‘Canapés & Fauteuils’, accrochée sur un mur en face d’elle, l’idée fait tilt à Serena, et cette dernière s’y dirigea d’un pas rapide.

Au milieu de tous ces canapés, la jeune fille ne savait même pas où s’asseoir. Puis, elle aperçue un canapé en veau velours, semblable au confortable et somptueux canapé d’Olivia, et décida de s’y asseoir. Discrètement, elle s’affala sur le canapé. Enfin, en gardant un minimum de grâce possible, évidemment. Epuisée, - Sortie shopping à 8h30 avec sa mère, alors que rentrée la ‘veille’ à 4h - oh oui qu'elle l'était. Elle s’apprêtait à se détendre totalement, oubliant qu’elle était venue ici pour aider Olivia dans son projet « Décoration », lorsque cette dernière débarqua, une boîte à la main, en criant d’une voix joviale. Serena se redressa difficilement, puis elle se leva afin de faire face à son amie.

_ Cette lampe est super jolie ! Elle sera parfaite sur la table, oui.

Dit-elle tant bien que mal. Mais, elle le pensait sincèrement ! Serena n’était pas du genre à mentir (Sauf exceptions, bien sûr), surtout à sa meilleure amie. Elle était juste… Fatiguée. Puis elle sortie de ses pensées et la dernière phrase lui revint en tête. Comprenant tout de suite l’idée de son amie, son visage s’illumina et elle répondit :

_ Avec plaisir, ma belle ! J’ai, genre, vraiment besoin d’un petit remontant… Mais. Je regarderai bien quelques fringues cependant ! Les nouvelles collections sont sorties ! Et puis ce matin, j’ai pas eu le temps de tout regarder… D’ailleurs, j’ai vu une blouse qui te plairait beaucoup ! Mais attends. Je t’ai pas raconté ?

Aussi, Serena se dirigea vers la caisse, suivit d’Olivia, et profita de raconter à son amie sa matinée en attendant leurs tours. Une fois avoir payé, les deux jeunes filles marchèrent jusqu’à l’ascenseur, y pénétrèrent et Serena pressa la touche 5 : « Etage 5 – Mode Féminine ».

- Barney's, étage 5, mode féminine -

Elles étaient arrivées excitées au 5e étage de leur magasin préféré, Olivia n'avait pas prévu d'acheter des vêtements - Comme si elle avait besoin de le prévoir ? Ca finissait toujours par arriver ! -, mais comme à son habitude, elle se dirigea vers les robes.

Sa première découverte, en tête de rayon, était une magnifique robe prune Prada (sa couleur préférée pour les vêtements), qu'elle imagina longueur mi-cuisses, avec des low boots noires ou marrons, ceinturée peut-être ? Nous verrons. Elle se saisit de la taille S, la seule du rayon, et rejoint son amie, qui flânait de l'autre côté du magasin... Mais elle fut interrompue par une autre robe Diane von Furstenberg , particulièrement élégante quoi que décontractée, de ce gris anthracite qui irait à ravir à son amie ...Puis, elle remarqua un joli prune, chercha la bonne taille, mais ne la trouva pas. Elle aperçut une couleur violette qu'elles adoraient toutes deux, et qu'elles pourraient porter à la remise de diplômes, à la fin de l'année ... Ou bien non. Elle se saisit discrètement du S, fit un signe a la vendeuse pour lui faire comprendre que ce n'était pas pour elle, et rejoint finalement son amie, qui regardait un jean noir si parfaitement coupé, qu'il la rendrait encore plus belle, et "bien formée" qu'elle ne l'était déja. Comme si elle en avait besoin !

Les longues jambes de Serena se plièrent à la recherche d'une taille, et son front se plissa à la lecture des minuscules étiquettes Barney's. Puis, elle souffla et se releva. C'est le moment qu'Olivia choisit pour sauter sur son amie.

_Serena ! Que penses-tu de cette robe ? Je me suis dit que ce violet t'irait à merveille, mais j'ai un peu peur que ca ne te plaise pas !

Elle regarda son amie d'un air plein d'espoir, avançant peu à peu vers les cabines d'essayage, essayer sa merveille prune. Si la robe n'allait pas à Serena, elle l'essayerait ... Peut-être serait elle trop courte, car Olivia était bien plus petite que son amie. Elle observa sa robe prune. Elle serait sûrement trop longue.

_Hmm, je n'y avais pas pensé, ta robe sera trop courte, et la mienne trop longue ... Tu ne crois pas ? On pourrait genre, échanger ?! Tu prends la Prada et moi la von Furstenberg ?

Comme à chaque fois qu'elle essayait des vêtements, ses yeux brillaient de la lueur du contentement.

Une fois les portes de l’ascenseur ouvertes, elles étaient toutes les deux parties dans deux directions opposées. Olivia était directement partie voir les robes, comme à son habitude, et Serena, elle, était partie voir les pantalons. Cette dernière avait besoin – A vrai dire besoin est un bien grand mot, étant donné la longueur de sa penderie spéciale « Pantalons » - d’un pantalon ou jean noir, de préférence d’une coupe étroite qui lui ferait des jambes encore plus longues et fines qu’elles ne le sont déjà.

Serena s’était donc dirigée en premier vers le rayon ‘Armani’. La plupart de ses jeans venaient de cette marque, elle les adorait. De par leurs couleurs, leurs bonnes factures ou encore leurs coupes parfaites. Elle repéra d’abord un jean slim brut, et chercha sa taille. Puis elle se dirigea vers un autre portant arborant la marque « Blue Cult », une autre marque de jean que Serena adorait. Elle y chercha désespérément quelque chose qui puisse lui plaire, mais rien. En même temps, elle n’en avait pas tellement besoin… Par contre d’un jean noir, si ! Elle se dirigea vers un mannequin qui était posé sur une table ronde, et l’observa. Celui-ci portait exactement ce qu’elle recherchait. Elle se baissa, cherchant sa taille et tenta de lire les petites étiquettes de Barney’s. Mais pourquoi décidait-il de les faire si petites ? Le prix lui aussi était en tout petit. Etonnant. Mais à vrai dire, la plupart de la clientèle de Barney’s ne regardait même pas les prix. Elle se contentait de prendre leur taille, de l’essayer et de l’acheter ! Déçue de ne pas avoir trouvé sa taille, elle chercha du regard une vendeuse en se relevant et vit Olivia débarquer avec deux robes à la main. Une prune et une d’une violette, toutes deux splendides.

_ Non, tu es folle Olivia ! Cette robe est superbe ! L’autre aussi, d’ailleurs !

Un sourire se fendit sur son visage parfait. Olivia adorait les robes et ne portait pratiquement que ça. En dehors des cours, où elles portaient un uniforme à l’effigie de Constance Billard, bien sûr. Serena, elle, malgré son physique avantageux avait toujours eu du mal à en trouver. Hors les deux, que présentait son amie devant ses yeux, étaient parfaites.

_ Tu as sûrement raison ! Et puis, elles sont, genre, carrément canons toutes les deux. Tu es un génie !

Dit-elle en lui faisant un clin d’œil.

Puis elle prit la robe que lui tendait Olivia et virevolta dans tout les sens, joyeuse. En tournant sur elle-même, elle s’agrippa sur un cintre en satin afin de ne pas tomber. Maladroite, elle en fit tomber une petite robe bustier bleu turquin Oscar de la Renta. Au début, Serena la regarda d’un mauvais œil puis elle s’approcha de la glace et la positionna devant elle. Serrée au niveau de la poitrine et du ventre à cause de son bustier, la robe s’évaporait à la taille et arborait un tissu satiné. Certes, la robe était courte et ne lui arriverait qu’à mi-cuisse. Mais avec des jambes comme celles de Serena, où était le problème ?

_ Olivia, viens voir ! Que penses-tu de cette robe… ? Elle est courte mais… En ville, elle sera parfaite avec des collants noirs opaques et mon blazer YSL ! Je l’adore déjà.

Encore plus joyeuse qu’elle ne l’était au par avant, elle écouta Olivia lui donner son avis puis elle l’attrapa par le bras et les deux filles se dirigèrent vers les cabines. Quelques personnes attendaient leurs tours, mais une jeune femme brune, portant un tailleur Chanel, leur fit un signe et les deux habituées du magasin passèrent devant les autres. Serena avait hâte d’essayer tout ce qu’elle avait trouvé. En l’occurrence, un slim brut Armani, une robe prune Prada, une robe bustier Oscar de la Renta et un jean noir True Religion que la vendeuse avait réussi à trouver dans la réserve.

Après tout… Elles avaient bien fait de faire un tour au 5e étage, non ?

Serena avait choisi une robe Oscar de la Renta bleu turquin, assez courte, avec une forme bustier dite "coeur", qu'Olivia avait d'abord jugé vulgaire. Cependant, une fois que son amie lui eut expliqué la façon dont elle comptait la porter, la jeune fille s'imaginait parfaitement un ensemble élégant et très jeune, correspondant parfaitement à son amie. D'ailleurs, si elle acceptait, et évidemment si elle l'achetait, Olivia la lui emprunterait bien ... Elle avait en effet les low boots Balenciaga décalées qui iraient parfaitement pour donner à cette robe un peu de pep's, un côté moderne absolument indispensable dans les tenues d'une magnifique brune de 17 ans.
Après tout, il lui fallait conserver sa place d'Upper East Sider respectée, et enviée ! N'est pas Olivia Waldorf qui veut !

Sa vie semblait agréable, bercée entre luxe, vêtements de créateurs hors de prix, soirées VIP, photos dans les magazines de mode New Yorkais, comme ses camarades de classe, pour leurs tenues extravagantes et à la pointe de la tendance, bien que toujours, du moins Olivia l'espérait, classes.
Mais, et contrairement à ce que beaucoup feraient à leur place, Olivia et Serena s'habillaient pour elles, et non pour faire la couverture du dernier magazine people dit "tendance" mais qui ne recensait que des ragots plus ridicules et choquants les uns que les autres.

Sortant de ses pensées, Olivia pénétra dans une cabine, demandant à la vendeuse une paire de collants noirs opaques cent deniers pour essayer ses vêtements dans des conditions optimales. Celle-ci s'empressa de lui en apporter une paire, dans une matière très souple et très agréable, différente de ce qu'Olivia avait l'habitude de porter. Elle s'en achèterait bien une paire ! ... Sachez que dans le langage de l'Upper East Side, "s'en acheter une paire" signifier "remplacer sa garde-robe entièrement".

_ Serena, j'essaye la robe violette !

Il lui semblait que son amie était rentrée dans la cabine juste à côté d'elle. Ainsi, elle ne cria pas, pour ne pas paraître mal élevée, et attendit la réponse de son amie, pour savoir ce qu'elle essayait. La cabine qu'elles avaient eue, en temps que clientes VIP, était une cabine immenses, séparée en deux par trois epaisseurs de rideaux prunes, de différentes matières. Chacune des filles occupait l'une des parties de la cabine, qui comportait de chaque côté un fauteuil profond et moelleux, des ceintres entourés de satin et des housses de protection pour les vêtements de valeur des clientes. Il y avait aussi des tables , avec des seaux à champagne remplis de deux bouteilles, Veuve Clicquot & Dom Pérignon, des petits amuse-bouches offerts par le plus grand traiteur de la ville, des macarons, et des flûtes en cristal. Elle ôta sa robe en soie marine MiuMiu, la plaça sur le cintre prévu à cet effet, ses bottes Isabel Marant, puis, laissant s'échapper un éclat de rire, elle enfila les collants que la vendeuse lui avait apporté, puis glissa dans la robe Diane von Furstenberg, qui était certes très courte. Mais après tout, quand on a des jambes aussi fines, pourquoi se priver ? Elle porterait bien une petite veste courte ceintrée, comme un petit blazer, et des chaussures modernes. Mais elle n'avait pas encore ces chaussures, et songea qu'il lui faudrait encore en racheter. Comme si elle n'avait pas assez de chaussure pour habiller toutes les femmes de l'Upper East Side pendant une semaine !
Elle se leva, et attendit devant le lourd rideau, tournant son énorme rubis autour de son annulaire, comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'elle était un peu stressée.

_ Serena .?! Tu as fini ? Je t'attends, ouvre le rideau quand tu es habillée !

Qu'il était bon d'être une VIP, de celles qui ont tous les droits, de celles qui n'ont jamais à présenter leurs cartes d'identités pour rentrer dans un endroit, leur présence suffit, même si tous savent qu'elles n'ont pas 18ans. Son amie ne répondant pas, elle s'observa dans l'immense miroir, et se rendit compte qu'elle avait oublier d'ôter son soutien gorge en satin La Perla en dessous de son bustier. Elle fit donc glisser la fermeture discrète de celui-ci, cachée sous ses bras, et l'ôta en riant de son étourderie. Elle remontait déjà sa robe, mais son amie ne répondait pas. Peut-être avait-elle déjà abusé du champagne ? Ainsi décapsula t-elle la bouteille de Veuve Clicquot, et remplit-elle une flûte en cristal, qu'elle lampa aussi vite qu'elle l'avait remplie. V

Voilà qui réveillait !

Serena tira le rideau de velours prune et pénétra dans une des cabines VIP du 5e étage de Barney’s. La cabine respirait le luxe avec ses cintre en satin, ses fauteuils en velours ou encore ses bouteilles de champagne disposée sur une table en verre, à disposition des clientes. La jeune fille décida de se servir une petite coupe avant d’essayer ses vêtements. Elle retira son trench Burberry, l’accrocha sur un des petits crochets puis regarda les vêtements que la vendeuse avait soigneusement accrochés sur les cintres en satin. Elle ouvrit légèrement le rideau et demande à la vendeuse, qui se tenait devant sa cabine, d’une voix douce :

_ Est-ce que vous pourriez me trouver une paire de collants noires opaques s’il vous plait pour essayer ma robe de la Renta ? Oh et si jamais vous trouviez un blazer noir ça m’aiderait encore plus !

Puis la vendeuse hocha positivement de la tête et disparue dans les rayons. Aussitôt, Serena retira ses bottes camel et s’assit sur un des confortables et somptueux fauteuils en velours noirs. Elle prit la bouteille de champagne ‘Dom Pérignon’, et en remplit une flûte en cristal. Puis elle vit le rideau s’ouvrir, laissant apparaître la jeune femme en tailleur Chanel qui était partit chercher ce qu’elle lui avait demandé plutôt. Aussi, Serena se leva, tenant toujours sa flûte avec son pouce et son index, et gratifia la vendeuse d’un de ses plus beaux sourires avant de prendre la paire de collant ainsi que le blazer.

La jolie blonde porta la flûte à sa bouche, pencha légèrement la tête en arrière, et but le champagne d’une traite. Elle entendit Olivia lui parler mais ne lui répondit pas. Elle retira délicatement son pull bleu marine Sandro par le haut, l’accrocha sur un cintre et se débarrassa de son jean Armani, qu’elle plaça au même endroit. Serena ne savait pas quoi essayer en premier… Aussi, elle décida de prendre le premier vêtement qui se présentait devant elle puis l’enfila. Sans prendre la peine de se regarder dans l'immense glace que disposait la cabine, elle sortit de la cabine et trouva Olivia devant le miroir. Elle se joignit à ses côtés et s’observa.

Serena portait la robe bustier bleu turquin de la Renta, un blazer noir, apporté par la vendeuse ainsi qu’une paire de collants noirs opaques d’une douceur incroyable. La robe lui allait parfaitement, et malgré sa longueur, ne faisait tout sauf vulgaire sur Serena. Bien au contraire.

Puis la jeune fille retroussa les manches du blazer et se retourna vers sa meilleure amie.

_ Olivia, la robe Von Furstenberg est encore plus belle portée sur toi !

Dit-elle, d’une voix joviale et sincère.

Après quelques instants d'attente, son amie sortit de la cabine, habillée d'un blazer qu'elle ne lui connaissait pas. Sûrement l'avait-elle demandée à la vendeuse, qui n'avait pas résisté au célèbre sourire de Serena, qui était simplement irrésistible. Et que voulez-vous refuser à votre meilleure cliente ? Ainsi, Blair eut-elle un sourire entre l'admiration et la jalousie pour la tenue de son amie, mais elle se sentit très bête d'avoir une telle réaction. Après tout, Serena était sa meilleure amie !

_ Merci ! Tu es magnifique Serena ! Il faut absolument que tu prennes cette robe. Le blazer est en option, mais tu en as déjà un, et le tien est vraiment beaucoup plus réussi, donc je pense que ce n'est pas obligatoire

Elle s'observèrent mutuellement quelques instants, sous les regards envieux des clientes de Barney's qui attendaient pour les cabines, dont certaines, qui tenaient les mêmes robes que nos deux Upper East Siders, les reposèrent, dégoutées. La présence des deux jeunes filles, et en particulier de Serena, provoquait toujours ce genre de réaction chez les femmes qui n'avaient pas eu la chance d'avoir un corps aussi parfait.

_ Serena, tu vois les réactions qu'engendre ta présence ? Personne n'en revient ! Heureusement qu'on se connait depuis longtemps, sinon, je réagirai comme elle ! Regarde tes jambes ma belle, tu es vraiment superbe !

Ses jambes n'avaient rien a envier a celles de Serena, bien qu'Olivia mesura bien 10 centimètre de moins que son amie. En effet, le tennis les avait musclées juste ce qu'il fallait, et les récentes vacances d'été les avaient bronzées à point... Sauf que personne ne le voyait. Comment voulez vous voir le bronzage à travers un collant opaque 100 deniers ? La jeune fille souriait encore niaisement (Olivia, Niaise ? Qui plaisante ?), lorsque la vendeuse surgit derrière elle, une robe grise anthracite dans les mains, et lui tendit, lui expliquant que la forme lui irait surement. Elle lui apportait également un pantalon coupe slim noir, casi identique à celui de Serena, mais qui n'était apparemment pas en rayon, et un autre d'un gris parfait, ni trop clair, ni trop foncé, comme il est impossible d'en trouver. Elle lit la marque du gris, Earl, et le rendit directement à la vendeuse, au motif que les jeans de la marque ne lui allaient jamais. En revanche, elle garda le second, de la marque Blue Cults, qui était sa marque de jean préférée.

Elle se glissa dans la cabine laissant échapper des effluves de parfum, et se donnant volontairement ce côté mystérieux qu'elle adorait, parfaitement rendu par l'odeur féminine de Coco Mademoiselle. Une fois dans sa cabine, elle se resservit un peu de Veuve Clicquot, bien qu'elle préféra le Dom Pérignon, puis elle ôta la robe violette Diane von Furstenberg. Une idée lui vint alors à l'esprit. Cette robe serait merveilleuse avec un chapeau, très"frenchy", et très hype, bien qu'élégant, tout à fait ce que la jeune fille aimait. Toute excitée, elle glissa la robe, en veillant à ne pas abîmer le col bénitier de la robe, et lorsqu'elle lui enfilée, se regarda dans le miroir. Puis, elle éclata de rire, tant la robe ne lui allait pas.

En effet, celle-ci était trop longue, et arrivait en dessus du genou, alors qu'il était clair qu'elle devait arriver au dessus, largement au dessus du genou. Ensuite, le décolleté était clairement fait pour une poitrine généreuse, au moins un bonnet C bien rempli, voire même un D. La taille, en revanche, était parfaite. Mais Olivia n'aimait pas faire retoucher ses vêtements. Elle l'ôta donc, et repassa sa robe marine. Il lui serait inutile d'essayer le jean Blue Cults, vu qu'elle ne portait que ceux-là, les rares fois où elle mettait des jeans. Elle décida cette fois-ci d'attendre son amie dans sa cabine, en dégustant un macaron parfum Vanille Profonde, et en tournant, comme à son habitude, son rubis autour de son doigt, pensive.

_ Serena, je t'attends, je sais ce que je prends

, dit-elle d'une voix faible, pour que seule son amie l'entende.

Soudain, son 2.55 se mit à vibrer, et l'écran de son portable affichait 'Eleanor Waldorf-Rose # Maman'. Elle ne prit pas la peine de répondre, fourra à nouveau le portable dans son sac, et sortit de la cabine, finalement lassée d'attendre. Olivia est une grande impatiente... Mais n'oublie pas, Upper East Sideuse, tout vient à point à qui sait attendre !

Serena se regardait sous toutes les coutures dans le miroir située en face des cabines et ne pût s’empêcher de laisser échapper un sourire de satisfaction. Non qu’elle ne soit narcissique mais il fallait avouer que la robe lui allait à merveille et la mettait en valeur. De plus, elle avait toujours eut du mal à trouver de belles robes alors, lorsqu’une lui allait vraiment pourquoi s’en priver ?

Elle regarda Olivia dans sa robe violette un instant. Ses cheveux bruns retombaient sur ses épaules nues en formant de jolies boucles et la robe qui était exactement à la bonne longueur dévoilait ses jambes fines et musclées grâce au tennis, activité qu'elle pratique fréquemment. Un grand sourire apparût sur le visage de Serena, lorsqu’elle entendit les paroles sincères d’Olivia. Ceci dit, il était vrai que les deux meilleures amies étaient à présent le centre d’attention de toutes les clientes présentes dans le magasin. Mais. Qui ne pourrait s’empêcher de regarder deux filles aussi parfaites ?

Serena prit son amie dans ses bras et lui déposa un bisou sur la joue, laissant au passage une petite trace de son gloss Ice Cherry de MAC. Puis elle se détacha de leur étreinte et dit à sa meilleure amie :

_ Merci Olivia.

Elle ria légèrement.

Mais sérieusement. Tu n’as rien à m’envier. Tu es tout aussi canon ! ;D

La jeune fille sourit une dernière fois à son amie, et disparut derrière les rideaux de velours des cabines. Elle ôta sa robe bustier ainsi que le blazer et se dirigea – Comme si la cabine était immense ! Euh… Oui c’est le cas. - vers le portant de vêtements. Elle enfila la robe Prada que lui avait conseillée son amie et se regarda dans le miroir. C’était une robe à bretelles, de couleur prune et d’une matière satiné et fluide ne lui arrivant qu’à mi-cuisse. Séduite, Serena la retira et essaya les autres vêtements qu’elle avait trouvé.

Quelques minutes plus tard, après avoir tout essayé, Serena avait fait son choix. Aussi, elle se rhabilla, enfila son trench Burberry et prit son sac. Elle sortit rapidement sa trousse à maquillage Marc Jacobs afin de se repoudrer le nez avec son poudrier Chanel puis elle sortit un petit flacon du parfum ‘Chloé’ et s’en aspergea dans le cou. Avant de partir, elle attrapa un bonbon à la fraise – Sans sucre – qui se trouvait sur la table puis elle sortit de la cabine.

_ Voilà. Je prends les deux robes et le jean noir True Religion ! Le jean Armani, c’était vraiment pas le top. :S La coupe, peut être.

Puis elle sourit à son amie, et fourra le bonbon dans sa bouche.

_ Et toi… ? Tu prends la robe violette j’espère!

Lorsque Serena sentit son téléphone vibrer dans son sac Fendi, ce qui l’interrompit dans sa discussion. Elle attrapa son Sidekick qui se trouvait tout au fond. L’écran affichait une petite enveloppe accompagnée de « 1 nouveau message ». Elle n’y fit pas attention, regarda rapidement l’heure et le jeta dans son sac.

En voyant son amie sortir, Olivia poussa un soupir de soulagement. L'un des gros défauts d'Olivia était l'impatience. Mais quand votre éducation vous a offert tous vos moindres désirs, comment voulez-vous connaître, ou plutôt appliquer, la définition du mot "patienter" ?

Serena sentait un mélange de fraise et de son parfum actuel, Chloé, qui rendait sur elle une odeur très plaisante. Olivia lui fit remarquer d'un geste de la main assez clair, puis les deux jeune filles laissèrent la place aux autres clientes qui voulaient essayer, totalement conscientes du regard envieux qu'elles leur lançaient, mais avec la décence de ne pas relever. Car telle était la loi de l'Upper East Side : On vous envie. Relevez, vous serez detestés. Laissez passer, vous serez admirés ! Voire, dans le cas de nos deux jeunes amies, Adulées ? Il était fort possible que l'une ou l'autre de ces dames essaye une des robes qu'avaient acheté les filles !

_ C'est étrange, pourtant tu n'as que des jeans Armani ... Enfin, presque ! Enfin, vu ta taille de mannequin, je pense que c'est le jean qui est mal taillé, et non toi !

Elle fit un clin d'oeil à son amie, accompagné d'un grand sourire complice. Elle sortit de son sac un gloss Dior Shine, s'en tartina les lèvres, qui commençaient à sécher, et rangea le tout dans son 2.55 Grand Modèle, puis dans sa pochette Marni, où elle glissait généralement un gloss, actuellement son Dior Shine, une poudre libre Guerlain, et un Eye Liner chanel. Elle avait aussi son parfum, Coco mademoiselle, dont elle s'aspergea discrètement. Elle soupira d'aise, en comprenant à quel point cette odeur lui correpondait.

Les deux jeunes filles se dirigèrent vers la caisse, tendant les deux jeans et la robe qui n'allait pas à la vendeuse en tailleur Chanel. Puis, une autre vendeuse en tailleur Chanel noir se plaça derrière l'immense comptoir caisse, remettant les achats des filles dans des housses, et les glissant dans des sacs Barneys. Olivia sortit sa Mastercard Platinium, et sa carte de fidélité du magasin, et paya la première, n'écoutant même pas le prix de ses vêtements. Elle serait belle, c'est tout ce qui comptait. Elle s'effaça avec un grand sourire, laissant Serena payer, puis se dirigea vers l'ascenceur, près duquel se trouvait un grand fauteuil destiné aux maris de ces dames, qui pouvaient patienter la en attendant que leurs femmes aient fini leur shopping. Car evidemment, lesdits maris n'étaient la que pour sortir la carte de crédit American Express !

Olivia s'affala, en gardant un minimum d'élégance et en veillant à ce que sa robe ne remonte pas trop haut sur ses cuisses, attendant que son amie paye, en réflechissant au programme de leur semaine.

Lundi, à Constance, elles auraient un énorme contrôle de Français, leur langue étrangère, celle qui fallait choisir pour faire partie des meilleures, et Olivia n'avait même pas ouvert ses cours. Mais qu'importait, elle n'avaitp as besoin de réviser !

_ Serena, je parie que tu n'as pas du tout pensé à notre journée, ou plutôt notre matinée de lundi ?!

Elle sourit toute seule, puis sortit son portable, et pianota rapidement un petit texto, destiné à Serena.

"Controle FR Lundi. Je parie que tu avais genre, completement zappé ? Jt'att' à l'ascenceur ! Bisous !"

Evidemment, vous pouvez vous demander l'intérêt d'envoyer un sms à sa meilleure amie, surtout quand celle-ci est à quelques mètres de vous ?
Ne cherchez pas .. Vous ne trouverez jamais !

Serena suivit son amie en direction des caisses afin de payer ses achats modesques du jour. Euh?? De l’après midi. Oui, Serena, souviens-toi.

Ce matin, Lily van der Woodsen avait emmené sa fille chez Bendel’s pour faire un peu de shopping en vu des nouvelles collections arrivées il y a peu. Bendel’s, grand magasin de 5 étages situé sur la 89e avenue, est similaire à Barney’s avec ses immenses rayons et ses marques luxueuses. La jolie blonde y avait trouvé une paire de low boots noires Balenciaga, des sandales à plateaux en croco noires Dries Van Note, ainsi qu’une chemise loose tartan Ralph Lauren et un collier en croix Chanel.

La vendeuse, en tailleur Chanel noir, passa ses affaires en caisse et lui indiqua le prix. Serena était dans ses pensées, elle n’y fit pas attention et lui tendit machinalement sa carte bleue ainsi que sa carte fidélité. Après tout, vu la grosseur de son compte en banque, elle n’avait pas à s’inquiéter. Une fois le paiement effectué, la vendeuse tendit deux grands sacs noirs à Serena – Ainsi que ses cartes, évidemment. La jeune femme la gratifia d’un sourire, s’apprêta à rejoindre Oliva lorsque son téléphone se mit à vibrer une seconde fois. Aussi, elle reposa ses sacs sur le comptoir et attrapa son Sidekick qui se trouvait au fond de son Fendi. Elle fit tomber son paquet de Gauloises, qu’elle rattrapa aussitôt, puis elle ouvrit le message qu’elle venait de recevoir. Ses yeux clignotèrent plusieurs fois - mettant en scène ses longs cils parfaitement recourbés grâce à son mascara brun Guerlain – en lisant le message que venait de lui envoyer Olivia.
Contrôle ? Lundi ? Français ? Aïe!

Serena maitrisait plutôt bien le français, mais elle se souvint les paroles fermes du professeur, comme quoi il serait beaucoup plus difficile que les autres. Comprendre : Vous avez intérêt à réviser tout le week-end si vous ne voulez pas vous taper un 0. Ce que Serena, n’avait pas fait, bien évidemment. Elle tachera de réviser ses cours demain… Si elle en a le temps. Oui, les Upper East Siders ont toujours un emploi du temps chargé. Même le dimanche !

Elle grimaça, rangea son portable et attrapa ses sacs afin de retrouver son amie qui l’attendait devant l’ascenseur. Les clientes derrière elles la fusillèrent du regard, pour avoir mis autant de temps à quitter la caisse. Serena leur fit son précieux sourire vous-m’admirez-tellement-que-vous-ne-pouvez-pas-m’en-vouloir et rejoignit Olivia.

_ Merde. J’avais totalement oublié le contrôle ! Mais bon… Comme d’habitude, on s’en tirera quand même avec une bonne note, n’est ce pas ?*

Dit-elle en riant.

Puis les deux filles montèrent dans l’ascenseur et Serena sortit son portable pour regarder l’heure. Il n’était qu’à peine 18h et la jolie blonde voulait passer encore un peu de temps avec son amie. Aussi, après avoir traversées l’immense rayon cosmétique de Barney’s, qui se trouvait au rez-de-chaussée, et être sorties du prestigieux bâtiment, Serena se retourna vers son amie.

_ Tu veux pas qu’on aille trainer chez moi, genre ?

Olivia lui répondit « Okay ! » d’une voix joviale, laissant apparaître un sourire sur le doux visage de Serena. Aussi, les deux filles partirent en direction de l’hôtel particulier des van der Woodsen qui n’était qu’à quelques pas de leur magasin préféré.

* EN FRANÇAIS.